jeudi 22 octobre 2015

L'enfant précoce au quotidien : Tous mes conseils pour lui simplifier la vie à l'école et à la maison

Je découvre ce livre sur l'enfant précoce et en lisant l'introduction (ci-dessous)  j'y retrouve tellement Loulou que s'en est presque énorme!

"Vivre avec un enfant précoce est merveilleux.

Ce sont des enfants avec qui l'on peut avoir des conversations élaborées. Ils sont futés, vifs, s'intéressent à de nombreuses choses, sont curieux de tout, posent des questions qui interpellent, sur l'origine du monde, l'existence de vie extra-planétaire, la vie quotidienne des hommes préhistoriques, ce qui fait vivre une plante... Ils ont une imagination débordante, regorgent d'idées créatives et adorent les histoires. Ils sont sensibles, ils témoignent, et ont besoin de nombreuses marques d'affection.
Autant d'expériences quotidiennes extraordinaires qui rendent la vie avec ses enfants riche et passionnante.


Vivre avec un enfant précoce est un calvaire !

Un enfant précoce ne fera jamais rien de ce que vous lui demandez s'il n'en voit pas l'intérêt et s'il n'en a pas compris le sens.
Il ne s'intéresse pas à des choses simples que les autres enfants font avec facilité. Il fait tout au dernier moment et prend pour acquis chaque événement vécu une fois.
C'est monsieur ou madame «je sais tout» qui vous tient tête, car il sait avoir raison.
Il a besoin de vous longtemps et ne semble pas autonome.
Hypersensible, il peut partir dans des crises de larmes et de colère à propos de sujets qui peuvent paraître futiles.

Vivre avec un enfant précoce demande de faire le grand écart en permanence.
Charmant et charmeur une minute, grognon et dictateur la suivante.
Investissant une activité un jour, la délaissant le lendemain.
Passant du coq à l'âne et laissant ses affaires en plan.
Rêveur et concentré.
Attachant et horripilant.
Brillant et médiocre à la fois.

Un enfant précoce, c'est en effet tout cela. Tout cela qui nous fait dire qu'il refuse et défie l'autorité, qu'il repousse les limites, qu'il est capricieux, arrogant, sûr de lui, qu'il ne montre aucune concentration lorsqu'il s'agit de travailler, qu'il se disperse et ne fait pas attention, qu'if repousse toujours tout et fait les choses in extremis.
Certes, cela est ce qui se voit, ce que l'on constate avec nos yeux et nos standards formatés par et pour un enfant «normal». Si un enfant normal montrait les mêmes comportements et les mêmes attitudes, alors en effet, cela voudrait dire qu'il défie votre autorité, qu'il se disperse, qu'il ne sait pas travailler...
Pour un enfant précoce, ces standards ne sont pas les bons.
En effet, un enfant précoce montre un fonctionnement complètement différent, dont il importe, non seulement de tenir compte, mais surtout de mettre en valeur si l'on veut qu'il s'épanouisse et qu'il aille bien.
Cela est vrai à la maison.
Cela est vrai à l'école.


Et oui avoir un enfant précoce et vivre avec lui au quotidien car instruit en famille c'est tout ça et parfois plus encore!
Ceux qui n'ont pas partagé notre quotidien ne l'imagine pas et pourtant...
Alors penser une adaptation à l'école est impensable car ingérable. Il me faut parfois une matinée pour arriver à l’emmener où je veux...c'est à dire se laver les dents, s'habiller...etc...etc...arriver jusqu'au bureau et s'y poser pour travailler un peu. Le remobiliser quand il lâche, c'est à dire assez vite.
Tout ce qui n'est pas intéressant pour lui, il le repousse et le refuse et à force de je ne sais quoi, où plutôt si, de patience...j'obtiens satisfaction et il avance.
Quelle aventure!


samedi 17 octobre 2015

Faut-il scolariser nos enfants ? Clara Bellar



Voici une vidéo de Clara Bellar la réalisatrice du documentaire "Être et Devenir" (que malheureusement je n'ai pas encore réussi à voir!) qui résonne en moi.

Ce que Clara Bellar explique du bon moment et de l'importance des rythmes de l'enfant est un élément fondamental. C'est ce moment où il est prêt.

On ne marche pas tous au même âge, pareil pour l'apprentissage de la parole, etc...donc de ce point de vue là les apprentissages informels permettent ce que l' uniformisation de l'école ne permet pas.


En ce qui concerne notre zèbre instruit en famille, j'avais déployé devant tant d'agitation cérébrale depuis son tout jeune age, tout un tas de supports pédagogiques pour qu'il entre dans la lecture et l'écriture agréablement et de manière ludique via les cahiers Montessori, coffret de lecture Montessori également, etc...

Mais c'était sans compter à l'époque sur son envie qui était moins grande que la peur d'être mis en échec. Bref c'était juste pas le moment pour lui à ce moment là!

Et il a fallu que je me remette sacrément et plus d'une fois en question pour le laisser tranquille et lui laisser le temps.

Je pense même qu'à certains moments j'ai provoqué l'effet inverse en voulant (sous prétexte qu'il était précoce et non sco) le faire avancer plus vite, où au moins au même rythme que les autres et que je trainais une culpabilité de ne pas être dans la norme.

Et nous en avons souffert tous les deux.


Clara Bellar le dit très bien, les apprentissages autonomes demandent une sacrée confiance en son enfant qui n'est possible que lorsque nous avons d'abord confiance en nous-même.

Nous avons donc parents besoin de cheminer pour pouvoir être cohérents dans ce choix car l'enfant à particulièrement besoin de cohérence pour avancer sereinement. CE qu'elle explique très bien.

Alors nous avons rangé tous les supports pédagogiques dans un carton et nous avons attendu (peu de temps finalement) que Loulou témoigne d'une réelle envie de lire et d'écrire pour lui proposer de l'accompagner et il a dit OUI!


Comme je l'ai déjà expliqué, nous avons fait le choix d'un mélange d'apprentissages formels et informels car c'est ce qui lui convient le mieux. Mais nous lui laissons avant tout le temps de jouer, de vivre et de découvrir, d'apprendre aussi autrement.

Nous travaillons un peu tous les jours pour ce qui est du formel, mais pas avant le reste, non!

Si Loulou joue dans sa chambre, court dehors, va à la poterie, veut qu'on lise un livre, regarde un documentaire sur internet, veut jardiner...c'est ça qui passe d'abord.

Et pour en arriver là, il nous a fallu grandir et gagner en confiance en ce disant que ça n'était pas grave, mal, patati patata. Que notre fils ne serait pas ceci où cela en étant non sco et assez libre...mais juste heureux d'être un petit gars de 6 ans qui profite et vit.

Il a fallu que nous apprenions à être nous-mêmes libres de ce choix pour ne plus nous sentir coupables d' éduquer notre fils autrement.

Et puis il y a des jours où notre rythme fait que nous n'avons pas eu le temps de nous mettre à un bureau et que 1000 choses nous ont absorbés ailleurs et ça ne fait rien, ça n'est pas grave!

L'instruction en famille est un mode de vie, un projet de vie, une éducation à la vie.




Je partage aussi cette magnifique vidéo de l'après séance du
documentaire de Clara Bellar "Être et Devenir"  avec la psychologue
Isabelle Filliozat dont l'intervention est lumineuse comme toujours et
d'une grande émotion.


jeudi 8 octobre 2015

Une émission sur la précocité

Il y a plusieurs jours la chaîne Corse Via stella a proposé une émission " Les médicales" sur la précocité intellectuelle avec comme invitées entre autres Jeanne Siaud-Facchin que nous connaissons tous parents d'enfants précoces, mais aussi l'inspectrice de l'éducation nationale de Haute-Corse dont la psychologue de Bastia qui a testé notre Loulou il y a un an nous avait tant parlé par son approche engagée sur la précocité dans le département au niveau scolaire.

Une émission intéressante qui explique bien que nos zèbres fonctionnent différemment.

Cette émission est arrivée peu de temps après notre rdv décevant avec le médecin du cmpp et elle montre aussi qu'une erreur de diagnostique peut être grave.
Je fais référence à cette jeune fille précoce qui a été diagnostiqué Schizophrène et hospitalisé en psychiatrie par un médecin psychiatre, oui oui!

Les enfants précoces ont un développement cognitif et émotionnel différent.
Pas mieux, pas plus mais juste différent et ne pas en tenir compte au niveau des apprentissages surtout quand l'enfant a un profil hétérogène ce qui est la cas de notre fils et du coup, ne rentre pas facilement dans le cadre peut être grave.

Nous avons pu faire le choix de l'instruction en famille pour aider notre enfant précoce à avancer plus sereinement dans ses apprentissages (mais aussi à mieux comprendre et appréhender la sphère émotionnelle) mais tous les parents n'ont pas la possibilité d'en faire autant lorsqu'ils le souhaitent pour leur enfant.
D'où l’intérêt de continuer à faire connaitre, former, expliquer et dire dire dire comment fonctionnent nos enfants pour que les structures pédagogiques et éducatives traditionnelles s'ouvrent.
Cela vaut pour l'éducation mais aussi pour les activités extra-scolaires car là aussi ça n'est pas facile pour un zèbre. Et il y a du boulot!
Nous l'avons bien connu les deux années passées avec deux enseignants hermétiques à la richesse de la différence et avec peu d'affectivité.
Aller à un atelier de peinture où de percussion a été une punition pour notre fils qui a encore une fois eu une image bien sombre d' activités collectives sensées être joyeuses et enrichissantes.
Heureusement cette année les activités ont une autre couleur pour notre Loulou qui y est épanoui!

Quand on parle de fonctionnement émotionnel différent, et Jeanne Siaud-Facchin l'explique très bien, et bien en fait, ce qui est une broutille pour un enfant classique (si je puis dire) est un cataclysme pour un enfant précoce.
Un refus, une frustration de trop et il ne gère plus du tout ce débordement émotionnel, ce qui est la cas de notre fils.
Il a fallu beaucoup travailler avec lui sur la gestion émotionnelle mais aussi de notre côté de parents  pour pouvoir comprendre et s'adapter au quotidien.
Par exemple, après les activités sportives du mercredi où il est en collectivité (avec une monitrice très chouette et où il va heureux) nous rentrons direct à la maison où alors, favorisons des activités dans un environnement serein qui ne rajoutera pas de stress ni de frustration car nous savons pour l'avoir vécu avec lui que cette activité qu'il adore lui demande un effort.
Être en groupe avec d'autres enfants, nombreux parfois et différents de lui (il le ressent souvent et le verbalise) et devoir suivre les règles d'une figure d'autorité lui demande de prendre sur lui car en général ce zèbre négocie tout, discute tout et ne fait rien s'il n'a pas trouvé un intérêt où sens personnel.
Bref un exercice certes enrichissant pour notre zèbre mais qui lui demande beaucoup du haut de ses 6 ans.


Le partage de cette émission sur "l'intelligence différente" est symbolique pour moi, elle qui vient de Corse et qui me permet de vous en dire plus sur cette particularité que je connais si bien!
Bonne lecture:

http://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/emissions/les-medicales

Et comme les bonnes choses n'arrivent jamais seules, une autre émission très intéressante aussi et toujours avec Jeanne Siaud-Facchin passée hier à la radio:

http://www.europe1.fr/emissions/il-n-y-en-a-pas-deux-comme-elle/il-ny-en-a-pas-deux-comme-elle-mon-enfant-est-il-un-genie-2525959