samedi 5 décembre 2015

L'IEF...ça bouge!


Pendant quelques semaines notre petit zèbre a traversé une zone de turbulences.
Et en tant que praticienne de santé et de bien-être...je dirais que les zones de turbulences sont des manifestations de choses que nous devons entendre et comprendre.

Et pour se faire, notre maitre zen de six ans sait y faire...ne plus rien faire!
Ne plus arriver à ne rien faire puisque les turbulences secouent trop.
Il faut donc accepter que ça n'est pas le moment. 
Il faut donc lâcher pour ne plus lutter contre ses peurs, ses principes et accueillir les émotions/turbulences de son enfant.
Avoir confiance en nous, en lui et savoir que cela va repartir quand ça sera le moment, quand il sera disponible, quand les turbulences seront passées, définitivement passées puisque pleinement entendues et vécues.

Trouver les ressources en soi est indispensable sinon l'enfant le sent et la confiance n'y est pas.

Cette période a été d'une richesse infinie malgré la douleur de voir son enfant "plus" en souffrance, malgré le sentiment parfois de ne pas y arriver, de ne pas être toujours comme on voudrait, d'être fatigués, de manquer parfois de bienveillance parce que ça fait mal...et puis de l'aimer tellement que les ressources reviennent presque d'elles-mêmes et de trouver les clés pour l'aider à passer ce cap.

Ce cap car il est question d'un cap, celui de grandir tellement que ça fait peur!
Peur de cette autonomie nouvelle, peur du changement, peur de perdre ce que l'on a et de ne pas savoir ce que l'on va trouver.
Grandir demande une sacrée confiance que parfois les enfants n'ont pas.

Mais nous adultes l'avons nous cette confiance?
Je pose cette question et je repense au film de Clara Bellar "Être et devenir" car la confiance y est souvent abordée dans ce magnifique documentaire qui parle de liberté.

Et puis il y a cet article plein d'amour lu ce matin dans le Blog "École dynamique" que je ressens fortement tellement il me parle, tellement notre vie est dirigée dans ce sens, dans le sens du cœur, dans le sens de l'ouverture.

Aujourd'hui notre fils a passé cette zone de turbulences et nous avec lui.
Notre confiance en nous, en lui est renforcée.
Notre capacité a nous ouvrir continue de grandir.
Une nouvelle porte s'est ouverte.





Le plus beau cadeau de Noel pour son enfant…



Quelque chose qui m’est venu là… Avec les réunions, les rencontres et les portes ouvertes, nous passons beaucoup de temps (et tant mieux !) à expliquer des choses essentielles de notre philosophie, comme notamment le lâcher prise en tant que parent.
Mais qu’est-ce que lâcher prise, quand on est parent ? Dans le film « Etre et devenir », un papa résume ça en 2 mots : « Trust and wait ».
Moi je mets plutôt ça dans l’autre sens :
« Attendre », pour moi, c’est changer sa notion du temps. Et selon 2 axes :

Axe 1 -> Ne plus se projeter (trop) dans l’avenir et se concentrer sur le présent. Car c’est le seul temps qui existe, le seul temps sur lequel nous pouvons agir, et donc le seul temps qui compte réellement. C’est assez clair si l’on prend la question de l’accès futur aux études, qui revient si souvent : « Comment pourrais-je mettre mon enfant dans votre école s’il n’est pas sûr de pouvoir accéder à 17/18 ans aux études qu’il souhaite ? S’il se retrouve sans notes, sans évaluations, et que toutes les portes lui sont fermées ? ». Oui, je comprends bien (et moi-même je me pose cette question !), mais… on voit ici le problème : à quoi sert de se concentrer sur un futur incertain dont on ne contrôle rien, alors que c’est le développement de notre enfant qui se joue aujourd’hui ? On a tous des gens autour de nous (voir nous-même) qui ont grandi et évolué dans un système qui ne leur convenait pas et qui sont arrivés aux portes des études avec un dossier comprenant des notes, des évaluations, un « sésame » pour l’après. Oui, mais, au prix de quoi ? D’une recherche constante d’eux-mêmes ? D’une grande souffrance intérieure ? D’une ignorance cruelle de ce pour quoi ils sont doués, de ce qu’ils veulent faire de leur vie ? Peut-être aurait-il mieux valu se concentrer, dès en amont, sur un système leur permettant d’apprendre à répondre à toutes ces questions, avant de penser à leur « futur » totalement insondable…

Axe 2 -> Arrêter d’attendre (des résultats, des actions) : laisser le temps juste être. Ne plus être constamment dans l’attente de résultats, dans l’attente de quelque chose. Accepter que concernant l’enfance il n’y a rien de visible dans l’immédiat. Accepter de laisser s’écouler les jours, les semaines, les mois. Ne rien attendre et, en amont, ne rien projeter surtout ! Tout cela c’est très compliqué, en tant que parent. On veut voir, on veut des preuves que notre décision a été la bonne. C’est déjà si compliqué parfois de prendre des décisions, alors en +, on doit en prendre en devant attendre des mois, des années peut-être sans savoir si c’était la bonne ? Pffff…
« Avoir confiance ». En son enfant. En soi. En le temps qui passe. En la vie. Oui, mais c’est quoi, avoir confiance en son enfant ? C’est, à mon sens, le laisser être ce qu’il est, le laisser naviguer, avec bienveillance, vers ce qui l’attire, ce qui le construit. Accepter ses élans tout autant que ses renoncements, même si (surtout si) ça ne correspond pas à ce que nous souhaitions pour lui…
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En cette période de fin d’année où les foyers sentent le sapin et la clémentine (++) et où notre société de consommation atteint son apogée (- -), peut-être pourrait-on revenir vers l’essentiel ? Au milieu de toute cette montagne de cadeaux que nous leur offrons chaque année, notamment en cette fin d’année, cadeaux de + en + électroniques, robotisés, High Tech, connectés… peut-être que le + beau cadeau qu’on pourrait y insérer, qu’on pourrait faire à nos enfants (et à nous-mêmes !) serait de leur offrir notre… CONFIANCE ?



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